Notre cabane au Canada – Nuits et jours 7, 8 et 9. Enfin, la fin !

Jour 7, Nuit 7, Dimanche 3 août
Nous commençons la journée avec un petit amuse bouche : nous partons observer les saumons qui remontent la rivière à Matane. Il y a un système de vitres qui permet de les regarder monter quelques étages.

C'était bizarre de voir des filets nager !
C’était bizarre de voir des filets nager !

Il y avait quelques beaux spécimens, mais nous n’avons pas perdu trop de temps ici. La vraie activité de la journée nous attendait : comme les parcs nationaux des États-Unis et leurs animaux nous manquaient un peu, on a remis ça au Québec ! Au menu du jour : la réserve faunique de Matane.

Les beaux paysages de la réserve
Les beaux paysages de la réserve

C’est l’endroit de la région le plus réputé pour observer l’orignal (l’élan). Nous voulions faire l’activité « Safari photo à l’orignal » qu’il est préférable de réserver. Comme nous n’avons plus de téléphone fonctionnel, on se rend directement sur place. Une fois à l’entrée, on réserve pour 18h le soir même. Le lieu de rendez-vous pour le safari se situe à l’autre bout de la réserve. Comme il y a d’autres choses à voir sur place, nous avons décidé d’y aller immédiatement. Il a pour cela fallu rouler 1h (42 km) sur des chemins de terre et de graviers. Notre voiture s’est aussitôt transformée en bac à sable géant.
Une fois sur place, nous louons un kayak pour le reste de l’après midi. Là, on nous laisse se débrouiller : « voici vos pagaies et vos gilets de sauvetage. Le kayak est là bas. À tout à l’heure ! ». Nous avons réussi à mettre le kayak à l’eau et à embarquer sans trop de difficultés. Bon en fait on s’y est pris à deux fois. Après notre première installation, on s’est aperçu que le kayak laissait rentrer pas mal d’eau. En deux minutes, on était trempés ! On a donc décidé de laisser à quai tous les objets qui craignaient, avant de démarrer pour de bon.

Nous avons donc embarqué et nous nous sommes retrouvés seuls au monde sur un lac de plus de 2 kilomètres de long. C’était incroyable d’être là, dans un tel silence, seuls face à la nature.

Après en avoir pris plein les yeux et s’être bien mouillés le derrière pendant près de 3H, nous nous changeons et montons dans une navette pour le safari. On va vous faire un résumé court : c’était génial ! On a vu plein d’orignaux, dont un magnifique mâle.

Une femelle orignale
Une femelle orignal
Et juste après le mâle, au milieu de la route
Et juste après le mâle, au milieu de la route

Lorsqu’il n’y en avait pas, les paysages se chargeaient du spectacle, bien aidés par le coucher de soleil.

Le safari a duré 3H, soit plus ce que nous avions prévu. Il était trop tard pour nous rendre au camping que nous avions choisi pour la soirée. Nous avons dû improviser : retour au camping de la veille et réveil à 5H00 pour arriver à notre prochaine destination à l’heure. Il faut dire que la randonnée prévue pour le lendemain est limitée au niveau des horaires. Pourquoi ? Vous allez vite le savoir.
Nous sommes finalement arrivés au camping vers 23H, sans avoir à manger. La décision est vite prise McDo et nouvelle nuit dans la voiture. On commence à êtres habitués !

Le camping était juste à côté d'une ferme
Le camping était juste à côté d’une ferme

Jour 8, Nuit 8, Lundi 4 août
Départ matinal en direction du parc national de la Gaspésie. Il faut être avant 9H dans le parc alors que nous avons plus de 2 heures de route. Pourquoi arriver si tôt ? C’est parce que nous voulons monter au sommet du mont Jacques Cartier. Pour faire cette randonnée, impossible de prendre sa voiture jusqu’au bout. Il faut prendre la navette qui vous emmène au départ du chemin de randonnée et il n’y en a qu’une : départ à 9H, retour depuis le sentier à 16H. Si les horaires sont rigides, c’est que cette randonnée est en plein milieu d’une réserve de Caribous !
En ce moment, ils font leurs réserves de nourritures pour l’hiver, il faut donc leur laisser du répit. Du coup, il est obligatoire de ne pas être sur ce sentier entre 10H et 16H. Il y a un ranger au sommet qui vérifie que tout le monde prend le chemin du retour à 14H30 au plus tard.
Il faut dire que dans cette zone, le caribou est dans une situation préoccupante : nous sommes passés de 250 bêtes à moins de 120 en l’espace de 25 ans. Rassurez-vous, dans le grand nord canadien le caribou n’est pas en danger !

L’inconvénient de la randonnée, c’est que le départ se fait en troupeau et que le chemin est très étroit. Du coup, tout le monde se marche un peu sur les pieds sans forcément pouvoir laisser passer les plus rapides. Au fil de la montée, le peloton s’étire et on peut profiter un peu plus sereinement du paysage. Après environ 1h30 d’ascension dans les cailloux, on commence à voir le sommet. À cette altitude, la végétation a presque complètement disparu.

LC'est un peu désert, non ?
C’est un peu désert, non ?

Pourtant, en regardant au loin, des arbustes de formes bizarres se dessinent sur la crête. En y regardant de plus prêt, ces arbres sont en fait des bois… Des bois de caribous !!!

Les voilà enfin !
Les voilà enfin !

Ça y est ! Pour notre dernière randonnée au Canada, on a vu pour la première fois des caribous en liberté ! C’était vraiment un super moment et un bon clin d’œil à notre parcours.
En bonus, hormis le magnifique panorama sur la Gaspésie, nous avons eu le droit à une conférence en plein air du ranger sur les spécificités de la région : le climat arctique, les caribous, l’histoire du mont… Une heure vraiment très intéressante ! Bon c’est dur de vous faire un résumé sans vous assommer sous les explications. Une chose à retenir : à cet endroit, le record de chaleur historique est de 26°C l’été. L’hiver, le record est à moins 43°C et il a du être battu cet hiver (mais les mesures ne sont pas prises tous les jours). Le mont est nuageux 3 jours sur 4 et il y a des précipitations 2 jours sur 3. L’hiver il tombe entre 7 et 10 mètres de neige alors que nous sommes seulement à 1200 mètres d’altitude. Bref, il ne fait pas bon y rester toute l’année !
Après toutes des explications, il est de temps de reprendre la route. Après un détour pour voir un lac rempli de truites, nous terminons la journée en reprenant notre navette puis la voiture jusqu’à Rimouski où nous avons trouvé un camping pour la nuit.

Le lac à truites...
Le lac à truites…
Et notre arrivée à Rimouski
Et notre arrivée à Rimouski

Jour 9, Nuit 9, Mardi 5 août
Nous commençons notre visite de Rimouski par la découverte du Site historique maritime de la Pointe-au-Père. Il y a plusieurs choses y faire : il est possible de visiter un sous-marin, un phare ou encore un musée dédié à la catastrophe de l’Empress of Ireland.

Le sous marin Onondaga, dont le sauvetage n'a pas été de tout repos !
Le sous marin Onondaga, dont le sauvetage n’a pas été de tout repos !

Nous, on se contente des activités gratuites. Il y a une bonne partie des bâtiments qui se visitent sans payer : la maison du gardien de phare, de son assistant… A l’intérieur de ces bâtiments il y a des expositions. On a notamment pu regarder une exposition de photos sur l’archéologie sous-marine, dont tout un étage dédié aux recherches sur l’Empress of Ireland. Ce bateau à coulé en 1914, deux ans après la catastrophe du Titanic, à la suite de la collision avec un autre navire. L’accident fut presque aussi meurtrier que celui du Titanic (avec 1 012 victimes parmi les 1 477 personnes à bord) mais est pourtant tombé dans l’oubli à cause du début de la guerre. Comme l’épave est peu profonde et proche de Rimouski, de nombreux plongeurs ont visité l’épave, mais beaucoup y sont mort à cause des conditions de plongées difficiles (eau froide, fort courant…).
Pour la suite de notre journée, nous sommes allés dans le centre de Rimouski, voir la grande promenade du bord de mer. C’est sur cette promenade qu’est installée une curiosité unique au Canada : l’échelle à marée. Il s’agit d’une colonne avec des voyants lumineux qui indiquent le niveau de la marée.Il y a également des flèches qui indiquent si l’eau est en train de monter ou de descendre.

Le sous marin Onondaga, dont le sauvetage n'a pas été de tout repos !
La vue depuis Rimouski

Après ces petites promenades, nous reprenons la route en direction de Québec, où nous avions choisi de passer notre dernière nuit canadienne. Nous sommes arrivés assez tôt pour avoir le temps de préparer nos valises pour le lendemain. Nous en avons profité pour se débarasser de tout le superflus, notamment le matériel de camping que nous n’avions pas vendu. On a proposé à nos voisins de choisir ce qu’ils voulaient dans nos affaires. Au début les gens étaient un peu gênés, mais content et on profité de l’opportunité. Certains nous ont donné un peu d’argent, et d’autres nous ont offert l’apéritif en nous invitant à retourner les voir le soir car ils faisaient une fête entre amis. Comme on envisage d’aller se faire un dernier restaurant, nous déclinons l’invitation.

Le résultat du troc
Le résultat du troc

Les valises sont enfin prêtes aux alentours de 22H (enfin elles ne sont pas prêtes mais on a choisi d’arrêter pour ce soir), mais malheureusement plus aucun restaurant n’est ouvert en ville. On a beau chercher quelque chose qui nous inspire, rien d’intéressant. Oui, Québec n’est pas Montréal, la vie nocturne y est moins développée. C’est ainsi que notre dernier restaurant canadien s’est transformé en dernier McDonald.

Jour 10, Mercredi 6 août
Réveil à 5H du matin pour finir de préparer les valises, répartir les poids dans les bagages et plier la tente. Nous avons près de 3h de route jusqu’à Montréal où nous devons retrouver nos camarades savoyards à qui nous avons vendu une partie de notre matériel de camping. En bonus, on leur laisse les dernières affaires dont on ne s’est pas encore débarrassés. Après ça direction l’aéroport !
Nous sommes arrivés assez tôt car il fallait vérifier le poids des bagages pour éviter de payer un supplément. D’ailleurs, notre retour s’est fait avec Air Transat, où nous avons pris « l’option plus » qui s’est révélée être un bon plan pour nos besoins. Le prix de l’option dépend des sièges que vous choisissez, mais nous pour 79,5$ CAD par personnes, on a eu le droit à :
– des sièges deux par deux (normalement cette option seule coûte 40$ chacun)
– 10kg de suppléments bagages enregistrés chacun (soit 33kg à répartir dans 2 bagages en soute au lieu d’un seul, car une valise ne doit pas dépasser 32 kg)
Si rien que ça vaut le coup, il y a encore pas mal de bonus appréciables :
– Enregistrement prioritaire à l’aéroport (et vu la file d’attente impressionnante, ce n’était pas du luxe),
– Bagages prioritaires (ils sortent parmi les premiers),
– Trousse de confort à bord : couverture, oreiller de voyage gonflable, masque de repos et boules Quies emballés dans un sac qui permet de conserver le tout facilement,
– Paire d’écouteurs avec leur petite housse de rangement,
– Vin blanc mousseux (200 mL) offerts après quelques minutes de vol,
– Le droit de prendre de l’alcool au moment des services de boissons,
– 1 paquet de biscuits apéritifs,
– Le droit de prendre une bouteille de vin au moment du repas (encore 200 mL au lieu d’un petit verre).
Bref, on vous chouchoute, et on vous saoule ! Du coup, on a ramené la moitié des bouteilles que l’ont avait pas bu à bord.

Prêts à partir !
Prêts à partir !

Et nous voilà de retour ! On n »avait prévu personne ou presque pour faire la surprise, donc ne soyez pas surpris si vous l’avez appris assez tard !
A bientôt pour la suite (du passé) !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *