Une semaine en Ontario – Partie 2 : Les chutes de Niagara !
Après notre visite d’Ottawa, nous sommes partis en direction des chutes du Niagara. Nous avons fait une première étape à Toronto, mais nous y reviendrons plus tard car nous nous y sommes également arrêtés au retour.
Donc, direction les fameuses chutes du Niagara. Notre arrivée en soirée a été un peu agitée car nous avons atterri dans un hôtel très sale, où ils ne trouvaient pas notre réservation et où les chambres non-fumeurs sentaient tellement la cigarette qu’on ne pouvait pas y respirer. Pour couronner le tout, l’équipement normalement fourni (à savoir micro-onde et frigo) était absent. Après avoir demandé à changer de chambre et en avoir visité 2 autres encore plus pourries, on nous a gracieusement proposé la « suite royale » de l’hôtel. Elle ne sentait pas mauvais, semblait propre, avait bien frigo micro-onde et en bonus, il y avait un jacuzzi en plein milieu de la chambre !
Seulement, après s’être installés dans la chambre, on a découvert qu’il n’y avait pas de miracles : elle était à l’image du reste de l’hôtel.
Au menu : des araignées de partout, des ampoules absentes ou qui ne fonctionnaient pas (pas de lumière dans la sale de bain ? Pas grave, le propriétaire nous a conseillé de brancher la lampe de chevet sur le lavabo !)…
On s’est dit qu’il ne fallait pas faire les difficiles car nous ne restions que 2 nuits et que l’hôtel n’était pas très cher. D’autant plus que comme ils ne trouvaient pas la réservation, ont a payé la chambre encore moins cher que prévu. Et puis, on avait un Jacuzzi rien que pour nous ! Enfin… presque : on pouvait le mettre en route, mais il n’y avait pas d’eau pour le remplir ! De toute façon Liloo ne voulait même pas tenter d’y mettre les pieds 🙂
Encore un petit bonus : le matin, au moment de prendre le petit déjeuner, le propriétaire de l’hôtel nous a amené deux bols avec deux cuillères, dont une avec une crotte de souris en plein milieu !
Il y avait un choix immense d’hôtels alors maintenant vous saurez, évitez le Caravan Inn.
Ces mésaventures passées, nous sommes allés dès le lendemain matin sur le site des chutes. Il faut savoir que les qu’elles sont situées à cheval sur 2 villes : Niagara Falls, en Ontario, du côté Canadien et… Niagara Falls, dans l’état de New York, côté américain.
Si l’on parle des chutes du Niagara, c’est parce qu’il y en a 3 :
– Horseshoe Falls, côté canadien et américain. Avec ses 800 mètres de large et 53 mètres de haut, c’est la plus grande et la plus impressionnante. D’ailleurs, 90% du débit de la rivière Niagara passe par cette chute.
– American Falls, côté américain. Elle fait 300 mètres de large et est moins impressionnante car depuis un éboulement en 1954, il y a de gros rochers en bas qui empêchent de se rendre compte de sa hauteur.
– La dernière, Bridal Veil Falls (le voile de la mariée) est située entre les deux autres, juste à coté d’American Falls. Elle ne mesure que 17 mètres de large, ce qui semble insignifiant à côté des autres.
La ville de Niagara Falls est entièrement organisée pour les touristes. Il y a donc plein de choses à faire : musée de cire, salles de jeux, mini-golf, grande-roue… Sans compter les activités directement liées aux chutes : croisières, films 3D, promenades… Je suppose qu’il y a la même chose côté américain !
Pour notre part, nous avions réservé un pass permettant de faire 4 activités gérés par les parcs Niagara. En bonus, on avait accès à deux jours de bus sur réseau sillonnant le site et permettant de rejoindre les différents points d’intérêts. Cela nous a permis de laisser la voiture à l’un des nombreux parkings disponibles.
D’ailleurs petite astuce pour les parkings : plus vous vous rapprochez des chutes, plus le prix est élevé. Le parking le plus près des chutes est à $20 la journée. Il y en a un autre à $15 à quelques dizaines de mètres et un autre à $10 que nous avons choisi pour notre première journée. Il est situé au pied de la Skylon Tower, un complexe de loisir de 160 mètres de haut avec un restaurant panoramique au sommet. Ce complexe est à moins de 10 minutes à pied des chutes. Le lendemain, on a trouvé un autre parking, juste avant la Skylon Tower, à $5 la journée. Et en sortant de celui-ci, on en a trouvé un à $4, toujours à moins de 10 minutes. Vous l’aurez compris, c’est rentable de marcher un peu !
Assez de blabla, place aux activités ! Voici le programme :
– Niagara’s Fury, un film sur un écran circulaire de 360° retraçant l’histoire de la création des chutes,
– Journey Behind the Falls, une descente au ras de la Horseshoe Falls côté canadien et dans un tunnel juste derrière celle-ci,
– White Water Walk, une promenade le long des rapides du Niagara après les chutes,
– Hornblower Niagara Cruises, la fameuse croisière au pied des cascades.
On peut dire que toutes ces activités ne se valaient pas. La première que nous avons faite, Niagara’s Fury, n’est clairement pas indispensable. On commence par enfiler un petit poncho en plastique et on s’avance dans une salle où l’on reste debout pendant 5 minutes pour regarder un petit dessin animé narrant l’histoire de la création des chutes. On rentre ensuite dans une deuxième salle entourée d’eau où l’on reste debout face à des barrières en fer pour se tenir. À partir de là, l’écran circulaire diffuse des images des chutes, la plateforme vibre de temps en temps et on vous verse des seaux d’eau sur la tête en ajoutant un peu de brume pour faire plus réaliste. Le tout pendant à peine 4 à 5 minutes.
Honnêtement, ce n’est ni très bien fait ni très intéressant. S’il y a quelque chose à ne pas faire à Niagara Falls, c’est bien ça !
Le même jour, nous sommes allés à Journey Behind the Falls. De nouveau, on a enfilé un poncho et un ascenseur nous a emmené 46 mètres plus bas afin d’observer la chute de très près. On se rendait bien compte de la puissance de l’eau et surtout, nous avons pris une bonne douche !
L’activité s’est ensuite poursuivie dans un tunnel qui mène à deux points d’observation juste derrière la cascade. En fait, on ne voit rien à part de l’eau qui coule, mais le bruit et le débit d’eau sont très impressionnants.
Pour le reste de la journée, nous avons profité des points de vue gratuits sur les chutes et avons attendu que la nuit tombe pour voir les voir éclairées. Finalement, ce n’était pas exceptionnel à voir et les chutes sont bien plus impressionnantes de jour.
Nous avons dû jongler avec les orages toute la journée, mais dans l’ensemble la météo était bonne. Par contre, attendez vous à être mouillés même lorsqu’il ne pleut pas, même au sommet des chutes : des gouttes de brume générées pas les cascades retombent à plusieurs dizaines de mètres aux alentours. Un vrai brumisateur géant !
Le lendemain, nous avons fait nos deux dernières activités du programme. Pour la White Water Walk, nous avions un rendez-vous à midi. Malheureusement, personne ne respectant ses horaires, nous avons patienté plus de 30 minutes avant d’avoir le droit de se serrer dans l’ascenseur qui nous conduisait au niveau de la rivière. A partir de là, nous avons pu nous promener le long des rapides pendant une bonne demi-heure.
Ça permettait de se rendre compte de l’intensité du courant à cet endroit. Il y a des vagues de près de 5 mètres de haut qui se forment lorsque l’eau heurte les rochers de la rivière. Ces rapides sont classés niveau 6, ce qui signifie qu’ils font partie des plus dangereux au monde et sont considérés comme infranchissables, comme ceux juste avant les chutes par exemple.
Mais ça, c’est sans compter sur les intrépides en tous genres qui se sont amusés à traverser les chutes ou ses rapides dans des tonneaux ou autres embarcations de fortune depuis des dizaines d’années. Beaucoup y ont laissé la vie, souvent dans des conditions absurdes. De celui qui voulait sauter les chutes en Jet-ski et atterrir en douceur grâce à son parachute (qui ne s’est jamais ouvert), à celui qui est descendu les bras attachés à son embarcation et les pieds attachés à une enclume (et dont on n’a retrouvé qu’un bras attaché à l’embarcation), les récits ne manquent pas et ont bâti l’histoire et la légende des chutes du Niagara.
Nous, on n’a pas tenté l’impossible et on s’est contentés d’embarquer dans un bateau de croisière pour s’approcher au plus près des chutes. Après avoir enfilé un nouveau poncho, on a sauté tout à l’avant du bateau et sommes partis droits vers ces chutes géantes. D’en bas, la perspective est complètement différente et on se rend vraiment compte de la taille de Horsehoe Falls. Ce n’est pas la hauteur qui est impressionnante, mais bien la largeur et le débit. On est restés là une ou deux minutes en ayant juste le plaisir de contempler ce mastodonte de si près. Bon, ne croyez pas que c’était de tout repos : il fallait affronter le vent et l’énorme brume générée par les chutes. On était emmitouflés dans nos ponchos, en train de tenir nos capuches et essayant de laisser dépasser les yeux pour voir quelque chose. C’était vraiment marrant, et assurément la meilleure des activités du pass.
Pour finir notre journée, on a fait le tour de quelques boutiques souvenirs et avons repris la route, en s’arrêtant près de Niagara Whirlpool, une piscine naturelle creusée par l’érosion et où la rivière Niagara effectue un virage à 90°.
On nous a également conseillé de visiter Niagara on the Lake, petit village au bord du lac Ontario, mais le temps manquait un peu donc nous avons directement rejoint Toronto. Et ça, on vous le raconte bientôt !